A l’attention des filleuls des BIA de J. Moulin et Pibrac
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été cet adolescent qui rêve de se retrouver aux commandes d’un Mirage 2000 ou d’un Rafale. Revêtir sa combinaison de vol, s’équiper d’un pantalon anti-g, d’une Mae-West, d’un casque… et rejoindre son « destrier d’acier et de feu » pour grimper à l’assaut du ciel.
Enfant, j’ai souvent entendu que ce métier était inaccessible, qu’il fallait une santé parfaite, que la sélection était impitoyable et que le pourcentage de réussite était extrêmement faible… et qu’il valait donc mieux être raisonnable et faire autre chose de ma vie.
Mais quoi ?
Toute ma jeunesse avait été bercée par l’aviation, toute mon énergie avait été drainée par la seule perspective d’être un jour assis à bord d’un avion de combat…
Et puis, à 15 ans, j’ai rencontré mon premier instructeur à l’aéroclub de l’Hérault. Un personnage haut en couleur, ancien pilote de chasse reconverti dans la ligne. Il m’a transmis le virus du vol et insufflé une immense confiance en moi.
Mais surtout, il m’a expliqué que ce métier était à ma portée, mais qu’il se mérite : « si c’est que tu veux faire, alors tu n’as qu’une seule option : ne jamais rien lâcher ».
Alors je me suis donné les moyens de réussir. J’ai redoublé d’effort au lycée. Je me suis hissé parmi les meilleurs et j’ai bataillé comme un forcené pour intégrer l’école de l’Air… et puis j’ai écouté mes instructeurs, j’ai appris à restituer, à réfléchir et à surmonter les difficultés… et comme tous ceux qui ont gardé « le couteau entre les dents », un jour, j’ai été lâché sur Mirage 2000.
J’avais commencé à faire de mon rêve, une vie.
Puis la réalité a dépassé tout ce que j’avais pu imaginer. Au-delà des sensations extraordinaires, du plaisir jouissif de maîtriser des tonnes de métal, de la griserie d’un combat aérien simulé ou d’un vol à 550 nœuds au ras du sol, j’ai découvert un monde passionnant et exaltant : celui qui mêle la camaraderie d’un escadron de chasse à l’excitation des missions opérationnelles en passant par la conviction profonde d’être utile et de servir une cause qui en vaut la peine: défendre son pays en allant au cœur de l’action.
C’est pour partager avec vous mon expérience que j’ai accepté d’être le parrain des deux promotions de cette année, pour susciter ou renforcer des vocations et vous encourager dans vos premiers pas vers le milieu de l’aéronautique.
Je parle bien du « milieu de l’aéronautique ». Le métier le plus visible est celui de navigant. Mais l’univers « du ciel et de l’espace » offre une multitude de carrières tout aussi prenantes et incontournables : ingénieur, technicien, contrôleur, météorologue, etc.
Le champ des possibles est si vaste et il reste tant à inventer, à innover, que tous ceux qui tentent l’aventure y trouveront leur place et pourront se réaliser pleinement dans leur passion et leur projet de vie…
Commandant Marc SCHEFFLER
Chef des opérations de l’école de pilotage de la base aérienne 709
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été cet adolescent qui rêve de se retrouver aux commandes d’un Mirage 2000 ou d’un Rafale. Revêtir sa combinaison de vol, s’équiper d’un pantalon anti-g, d’une Mae-West, d’un casque… et rejoindre son « destrier d’acier et de feu » pour grimper à l’assaut du ciel.
Enfant, j’ai souvent entendu que ce métier était inaccessible, qu’il fallait une santé parfaite, que la sélection était impitoyable et que le pourcentage de réussite était extrêmement faible… et qu’il valait donc mieux être raisonnable et faire autre chose de ma vie.
Mais quoi ?
Toute ma jeunesse avait été bercée par l’aviation, toute mon énergie avait été drainée par la seule perspective d’être un jour assis à bord d’un avion de combat…
Et puis, à 15 ans, j’ai rencontré mon premier instructeur à l’aéroclub de l’Hérault. Un personnage haut en couleur, ancien pilote de chasse reconverti dans la ligne. Il m’a transmis le virus du vol et insufflé une immense confiance en moi.
Mais surtout, il m’a expliqué que ce métier était à ma portée, mais qu’il se mérite : « si c’est que tu veux faire, alors tu n’as qu’une seule option : ne jamais rien lâcher ».
Alors je me suis donné les moyens de réussir. J’ai redoublé d’effort au lycée. Je me suis hissé parmi les meilleurs et j’ai bataillé comme un forcené pour intégrer l’école de l’Air… et puis j’ai écouté mes instructeurs, j’ai appris à restituer, à réfléchir et à surmonter les difficultés… et comme tous ceux qui ont gardé « le couteau entre les dents », un jour, j’ai été lâché sur Mirage 2000.
J’avais commencé à faire de mon rêve, une vie.
Puis la réalité a dépassé tout ce que j’avais pu imaginer. Au-delà des sensations extraordinaires, du plaisir jouissif de maîtriser des tonnes de métal, de la griserie d’un combat aérien simulé ou d’un vol à 550 nœuds au ras du sol, j’ai découvert un monde passionnant et exaltant : celui qui mêle la camaraderie d’un escadron de chasse à l’excitation des missions opérationnelles en passant par la conviction profonde d’être utile et de servir une cause qui en vaut la peine: défendre son pays en allant au cœur de l’action.
C’est pour partager avec vous mon expérience que j’ai accepté d’être le parrain des deux promotions de cette année, pour susciter ou renforcer des vocations et vous encourager dans vos premiers pas vers le milieu de l’aéronautique.
Je parle bien du « milieu de l’aéronautique ». Le métier le plus visible est celui de navigant. Mais l’univers « du ciel et de l’espace » offre une multitude de carrières tout aussi prenantes et incontournables : ingénieur, technicien, contrôleur, météorologue, etc.
Le champ des possibles est si vaste et il reste tant à inventer, à innover, que tous ceux qui tentent l’aventure y trouveront leur place et pourront se réaliser pleinement dans leur passion et leur projet de vie…
Commandant Marc SCHEFFLER
Chef des opérations de l’école de pilotage de la base aérienne 709